Oenotourisme et Oenologie, une tendance sur la route des vins.

06/06/2016 06:41

Les origines de la vigne remonteraient à 7'000 ans avant Jésus-Christ et se situeraient dans le Caucase et en Mésopotamie. La vigne est alors domestiquée par les peuples d'Asie occidentale (les Sumériens, les Babyloniens et les Assyriens). Cet art agricole s'étend autour du bassin méditerranéen particulièrement avec les civilisations grecque et romaine. Puis, au XVe siècle, cette culture se développe en Amérique, Afrique, Australie et Nouvelle-Zélande.

Cet arbrisseau dont est issu le raisin se répand progressivement sur une grande partie du territoire français. Son procédé de vinification ne cessera de se perfectionner (vieillissement en fût de chêne, fermentation…). Synonyme d’art de vivre, d’ivresse, les viticulteurs ne cessent de chercher à perfectionner ce breuvage, rouge, blanc, rosé, liquoreux… pour le plus grand plaisir des gastronomes. Le vin a toujours été chargé d’une valeur symbolique, médicinale voire religieuse.

Tout un langage se développe autour de ce nectar et des différents sens, l’odorat, la vue, le goût. On apprend à le déguster en écoutant les maîtres de chai, les œnologues, les sommeliers, car chaque profession trouve sa place en fonction de sa spécialité dans le tourisme œnologique, chacun ayant pour mission d’apprendre aux consommateurs « l’art du vin ». L’œil observe le vin, sa couleur, on parle de « robe », l’inclinaison du verre pour en découvrir toutes les nuances de couleur. Ensuite, le nez invite à en découvrir les senteurs. Les professionnels demandent de faire danser le vin, de le tourner dans le verre pour en libérer les arômes. Ensuite, lors de la dégustation, il faut garder en bouche une gorgée avant de le recracher, car autrement vous risquez de ne pas avoir les idées claires à la fin de votre cours. Durant ces différentes étapes, les papilles s’émoustillent et vous révèlent toute la rondeur du vin que vous dégustez.

Il existe un vocabulaire bien précis qu'il est important de définir et de connaître à travers toutes ces professions : le maître de chai est responsable de la cave, c’est lui qui supervise la fabrication du vin, des vendanges à la mise en bouteille. L’œnologue dont l’étymologie du mot signifie « science du vin » est le goûteur ; quant au sommelier, il est responsable de la cave des restaurateurs. C'est lui qui conseille la clientèle quant au vin qui correspond au mets que le cuisinier aura préparé.

Afin d’être complet et de redonner sa place à chaque professionnel dans le cadre du tourisme œnologique, le viticulteur s’occupe exclusivement du travail de la vigne. Le vigneron s’occupe non seulement de la culture viticole, mais de l’élaboration des vins.

Revenons au tourisme œnologique qui est plus marquant depuis une dizaine d’années. Il a pour objectif la promotion des vignobles, un patrimoine culturel immatériel qui s'ouvre aux touristes. Dans ces lieux magiques et remplis de savoir-faire traditionnels, le voyageur peut s'initier à l’art de la dégustation, découvrir les secrets, le vocabulaire et l’art de la dégustation. Ce mode de tourisme permet de développer économiquement des territoires ruraux et de rééquilibrer dans certains pays ou régions le flux des vacanciers. L´oenotourisme à bordeaux se développe de plus en plus et devient une des régions principales en France. Le tour opérateur france met en place des produits basé sur le tourisme viticole
De nombreux vignobles associent à cette prestation touristique l’hébergement : hôtellerie, chambres d’hôtes, hébergements insolites, chacun essayant de se démarquer par son originalité. Les vins sont alors dégustés au cours des repas. Sans oublier les nombreux séminaires et le tourisme d’affaires qui se développent de plus en plus autour du tourisme œnologique renforçant ainsi l’identité du terroir d’une région. Souvent, les domaines qui ouvrent leurs portes aux « estivants » offrent également un patrimoine culturel à travers des châteaux, des caves… Il s'agit de domaines issus d’architectures traditionnelles dont certains sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité. Certains établissements développent des activités sportives ainsi que la vinothérapie. (SPA, soins naturels à base de raisins).

Une autre prestation existe dans le cadre de ces séjours thématiques : les vendanges oenotouristiques. Le temps d’une demi-journée ou plus, suivant les domaines viticoles, le vacancier endosse pour son plaisir le rôle de cueilleur, une nouvelle expérience très prisée qui se développe de plus en plus. Les techniques de la vendange sont alors abordées. Le « vendangeur d’un jour » apprend à cueillir le raisin,. C'est l’occasion de définir de grands moments de convivialité et de partage avec le vigneron.

Autre point non négligeable : les routes des vins créés dans les années 1950. Elles sillonnent la France offrant différents itinéraires où le tourisme découvre une ville, vit rythme par des animations folkloriques et déguste des produits du terroir. Chaque route mérite son détour. Un seul mot d’ordre : les conducteurs de véhicules doivent déguster les vins avec modération. Connaître l’art de la dégustation représente tout un savoir qu’il est important de maîtriser pour se délecter des différents breuvages et en apprécier tous les délices.



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